Presse écrite

Protestinfo

Créée par les Eglises protestantes romandes en 2000, Protestinfo est une agence de presse destinée aux professionnels de l'information. Animée par des journalistes, elle fournit reportages, enquêtes, interviews et brèves sur des questions d'éthique, des problèmes de société, de spiritualité, sur le dialogue interreligieux et la vie des Eglises romandes.

Cette agence de presse s'est donnée pour mission de rédiger des articles documentés, en lien avec l'actualité, à destination en premier lieu des journaux et des sites grand public. Parce que l'actualité religieuse est de plus en plus complexe, Protestinfo aide aussi les journalistes dans leur recherche des meilleurs interlocuteurs possibles pour certains dossiers.

Charte rédactionnelle

Les Eglises protestantes de Suisse romande ont créé une agence de presse protestante animée par des journalistes professionnels pour diffuser une information libre et loyale, ouverte sur le monde et soucieuse des particularités régionales romandes sur les questions religieuses, éthiques et sociales de notre temps.

L'agence va chercher sur le terrain une information qui permette de suivre et de comprendre l'évolution des comportements, des croyances et des institutions et proposer des repères qui permettent à chacun de se forger un avis en toute liberté. Elle s'efforce de faire connaître la diversité et la pluralité des regards dans un esprit oecuménique et de faire rayonner les valeurs du protestantisme. Elle utilise les moyens de communication modernes des réseaux informatiques pour fournir dans les meilleurs délais aux professionnels des médias reportages, enquêtes, interviews, chroniques et brèves.

Les journalistes employés par Protestinfo sont soumis, comme tout journaliste, à la Déclaration des devoirs et droits des journalistes adoptée par la Fédération Suisse des Journalistes (FSJ).
Ils font connaître et comprendre le fait religieux dans la société contemporaine. Ils proposent une lecture de l'actualité, des faits de société avec une sensibilité réformée et dans un esprit oecuménique. Ils rendent compte de la vie des Eglises protestantes et des autres communautés chrétiennes et reflètent leur diversité.

L'indépendance de la rédaction est une condition essentielle de son activité; elle s'inscrit toutefois dans une solidarité lucide avec les Eglises protestantes. Médias-pro veille à garantir cette indépendance contre toute pression.
Le(la) responsable d'agence veille à ce que les engagements extérieurs de chacun de ses collaborateurs dans les domaines professionnel, politique et ecclésiastique, soient compatibles avec ses activités à l'agence de presse protestante.

Extrait de la charte adoptée par le Conseil de Médias-Pro.

Protestinter

Un regard international sur la vie des Eglises

Francophone et internationale, le fil Protestinter est un outil sans équivalent pour comprendre le rôle du christianisme et des autres religions dans un esprit œcuménique. Héritier de l’édition française d’ENInews, l’agence de presse du Conseil œcuménique des Eglises qui a cessé son activité en 2012, Protestinter ambitionne d’offrir aux personnes intéressées par la scène religieuse internationale, chrétienne tout particulièrement, des nouvelles indépendantes et conformes aux standards des journalistes professionnels. Quatre fois par semaine, Protestinter propose des traductions issues de la production des partenaires listés ci-dessous, des articles produits par des correspondants internationaux ou le travail des journalistes de Protestinfo.

Protestinter collabore avec

  • l’agence de presse protestante allemande Evangelischer Pressedienst (epd)
  • l’agence de presse religieuse américaine Religion News Service (RNS)
  • l'European Protestant News Network (epnn);

Protestinter est financée par la vente d’articles et d’abonnement ainsi que par la CER, par la Communion mondiale des Eglises réformées et par divers dons.

Les articles de la presse internationale traduits en français vous sont accessibles et envoyés par email si vous souscrivez à un abonnement auprès de protestinfo.ch .

Esquisse d'une histoire des protestants et de la presse en Suisse romande

Dès le milieu des années 20 en Suisse, les églises protestantes éprouvent le besoin de manifester leur présence vers l'extérieur : les deux services d'information alémanique et romand voient le jour presque simultanément. Objectif : occuper une modeste part de la scène médiatique face à l'Eglise catholique qui en a déjà compris les enjeux. En Suisse romande, à l'initiative des Eglises protestantes de Suisse romande, c'est la fondation du Service de presse protestant romand (SPP) qui est créée en 1928. 

Les premiers articles et informations trouvent un accueil généralement favorable dans les journaux; les Eglises et autres institutions font aussi appel au SPP pour rendre compte de leurs activités et manifestations. Dès 1930, des pourparlers s'engagent avec l'Eglise nationale de Genève qui désire intensifier son effort d'information dans la presse quotidienne, certes intéressée, pourvu que l'Eglise veuille bien assurer ce service.

Les Eglises de Genève et des canton de Vaud, Neuchâtel, Berne (fraction jurassienne) et la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) consentent à ce geste de solidarité et nomment en 1931 le pasteur Marion, titulaire du secrétariat du SPP. Le secrétariat s'installe à Genève.

Tout au long des années 30, le SPP diffuse ses informations à l'aide d'un bulletin écrit ou, si les circonstances l'exigent, par courrier express ou par téléphone. Le bulletin parvient à 86 rédactions, dont 14 périodiques religieux, ainsi qu'à de nombreux correspondants. L'information circule non seulement avec la presse, mais aussi entre les Eglises moins reliées entres elles qu'aujourd'hui.

Première tâche du SPP : donner un peu de relief aux activités du protestantisme suisse : FEPS, Société pastorale suisse, Sociétés suisses de secours aux protestants disseminés; les Eglises cantonales entretenant parfois déjà des relations avec la presse de leur région.

Dès 1940, le climat s'alourdit autour de la liberté d'information dans notre pays, la censure existe et ses rigueurs visent davantage la presse religieuse que politique. De 1945 à 1960, il ne reste guère de trace de l'histoire du SPP.

En 1960, une page se tourne, trois journalistes laïcs prennent la relève du pasteur Marion. Claude-Henri Forney, instituteur, est désigné pour reprendre les rênes d'un SPP quasiment en panne. Le SPP déménage à Lausanne, s'équipe et tisse de solides liens avec les rédactions et les Eglise. Le bulletin est renouvelé et, pour la première fois, des photos apparaissent. Il prend un nouvel essor et paraît à nouveau régulièrement. C'est l'époque où, face à la télévision, les quotidiens à grands tirages construisent leur lectorat sur l'information locale et pour ce faire entretiennent un réseau serré de correspondants. Au nombre des événements marquants, citons la construction et l'inauguration de Crêt-Bérard à Puidoux.

En 1963, le SPP passe aux mains de Jacques Dentan, à qui reviendra la mission d'adapter les méthodes de travail à l'évolution de la circulation de l'information et des pratiques rédactionnelles d'une part, et de coordonner et intégrer plus avant les activités des services effectuant d'autres tâches d'information et de présence dans les médias (radio, TV) d'autre part. Long processus qui s'achève une quarantaine d'années plus tard par l'intégration de l'information protestante (presse, radio, TV, cinéma, internet) sous l'égide de médias-pro. De plus en plus, le SPP coopère directement avec les rédactions régionales de l'ATS (Agence télégraphique suisse) qui lui confie aussi des traductions. Parmi les plus importants clients du SPP, on trouve la Radio Suisse Romande, les quotidiens romands La Suisse et la Tribune de Lausanne), la presse dite de qualité (Journal de Genève, Gazette de Lausanne), puis les quotidiens fortement implantés dans leur zone (24 heures, Tribune de Genève). Le directeur du SPP rédige aussi des comptes-rendus de Synodes et des billets à caractères méditatifs, rédigés par quelques pasteurs, sont joints au bulletin lors des grandes fêtes chrétiennes.

En 1966, l'Eglise évangélique libre et l'Eglise nationale fusionnent pour donner naissance à l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. Le mouvement de la Déclaration de Berne naît en 1968 à l'initiative de trois théologiens protestants. Les signataires s'engagent à verser 3% de leurs revenus à l'aide au développement.

Au milieu des années 70, le service des émissions protestantes à la Télévision Suisse Romande obtient l'appui des Eglises pour mettre sur pied à Neuchâtel le séminaire et prix Farel, toujours à l'oeuvre aujourd'hui.

Pour favoriser la diffusion de son information par l'image, le SPP instaure une coopération étroite avec l'Agence de photos ASL (Actualité Suisse Lausanne), plusieurs information trouvent le chemin des journaux grâce à l'image.

De 1964 à 1986, les temps changent, la vie institutionnelle n'intéresse plus guère, les médias se "people-isent" pour parler des faits et les Eglises s'impatientent devant le peu d'intérêt que suscite leur vie dans les médias.